George écrivait à toute allure sur un morceau de parchemin, les sourcils arqués, les lèvres légèrement pincées. Sa plume parcourait le papier laissant dans son sillage des lignes, des courbes, des formes et des boucles d'encre.
Il s'arrêta un instant d'écrire et se redressa sur sa chaise. Ses mains trouvèrent sa nuque et y restèrent jointes. Les pointes de ses cheveux d'un roux incandescent tombèrent sur ses longs doigts, les noyant dans un bain de flammes. Il se laissa aller contre le dossier de sa chaise et ferma les paupières.
Ses yeux à elle se posèrent instantanément sur le petit morceau de peau visible sous ses mains, satin d'ivoire constellé de tâches de rousseur. Elle poussa un soupir.
C'était la troisième fois, en l'espace d'une heure qu'elle se laissait happer par ses fantasmes. Elle avait beau vouloir s'arracher mais ils semblaient déterminés à ne pas la laisser tranquille.
-Dis-lui !
Bianca sortit de ses rêveries. Janet, sa meilleure amie, la regardait avec un air avisé.
-Quoi ?
Bianca feignait sa surprise. Elle savait très bien de quoi Janet voulait parler. Elle se tourna de nouveau vers George. Sur l'angle parfait de sa mâchoire. Sur son cou gracieux. Sur ses larges épaules. Sur l'arcade tordu de son nez.
-L'amour c'est comme le soleil. Parfois, il ne faut pas tenter de s'en approcher au risque de se faire bruler les ailes.
A ce moment précis, George tourna la tête vers elle. Bianca fut prompt à baisser les yeux vers son parchemin. George n'était pas pour elle. Il en aimait une autre et Bianca s'y était faite à l'idée. Cela avait été dur mais elle pensait avoir su faire taire la passion dévorante qu'elle avait pour George.
Seulement, elle se surprenait toujours à penser à lui, à se demander ce qu'il faisait, à se l'imaginer allongé à côté d'elle, tard dans la nuit. Quand elle le croisait dans les couloirs, elle se débrouillait pour le frôler ou le bousculer. Elle s'excusait alors, saisissant cette opportunité pour toucher son bras et lui sourire.
Bianca ne ratait aucun de ses matchs de Quidditch et bien que fière membre de la maison Poufsouffle, elle arborait immanquablement les couleurs rouge et or de l'équipe de George. Elle l'encourageait en silence, les yeux rivés sur sa silhouette athlétique et gracieuse.
Elle l'observait de loin, le cherchait dans toutes les foules. Et même si George n'était pas sien, même si elle ne pouvait pas lui crier son amour, elle était heureuse. Heureuse de pouvoir ne serait-ce qu'exister dans son monde.
❀ Première Partie
❀ Cette mini fanfiction raconte l'idylle entre Sirius Black et mon OC, Lysandra Lufkin.
❀ A part Lysandra Lufkin, tous les personnages cités sont issus de l'univers Harry Potter, créé par le génie de J.K Rowling
❀ Les maraudeurs entament leur cinquième année à Poudlard et le béguin de Sirius pour la belle Lysandra Lufkin n'échappe pas aux yeux observateurs de James. Celui-ci pense qu'en rapprochant les deux tourtereaux, il obtiendrait l'attention de Lily.Une histoire d'amour singulière naît alors entre les deux jeunes sorciers. Sirius pensait tout savoir d'elle mais se rend très vite compte qu'il ne pouvait pas plus se tromper à son sujet.
❀ "J'ai toujours pensé que tu étais le soleil et que moi j'étais la tornade qui te balaierais. J'avais tort. Tu n'es pas lumineuse. Tu as une part d'ombre toi aussi, que tu dissimules derrière des sourires et ton altruisme. " - Sirius Black à Lysandra Lufkin
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Un peu plus tard dans la salle commune, une fois ses devoirs terminés, James s'enfonça dans le fauteuil près de la cheminée. Il avait transformé un bout de parchemin en corbeau et pour l'heure l'oiseau de papier voltigeait à travers la pièce. Il le regardait s'écraser dans le feu quand le portrait de la Grosse Dame pivota, laissant le passage à Lily qui s'engouffra dans le trou, suivie de Mary MacDonald et...Lysandra Lufkin. Celle-ci aperçut Sirius dans un coin de la salle, animant une partie d'échecs entre Peter et Remus et eut un étrange sourire. L'intéressé s'arrêta soudain de parler, réalisant que Lysandra venait de faire son entrée ; il la dévorait de ses yeux gris. Peter et Remus ne parurent pas s'en rendre compte mais James se demanda s'il avait l'air aussi niais quand Lily était dans les parages.
Les trois filles s'assirent dans un coin, près du feu. Remus avait quitté le jeu, accusant Peter d'avoir truqué les pièces. Une dispute à voix basse éclata entre les deux camarades et Sirius qui avait horreur des conflits au sein du groupe, prit le relais. Fatigué, Remus prit place devant James.
- Je ne sais même pas pourquoi je suis si surpris, ce n'est pas la première fois qu'il me fait le coup.
Il jeta un regard assassin à Peter qui se ratatina dans son fauteuil.
- Comme on dit, le champignon vénéneux ne devient jamais comestible, pas vrai Peter ! Rat perfide !
- Calme toi, chuchota James. Ne gâche pas sa victoire, surtout que c'est assez rare pour lui.
Remus était sur le point de rétorquer mais se contenta d'un soupir devant le visage serein de James.
- Pour une fois que tu prodigues de bons conseils…
- Laisse tes pensées raisonnables de préfet de côté et regarde un peu ça.
Du menton, il montra Lysandra puis Sirius, qui avait glissé une œillade vers elle en catimini. Remus fronça les sourcils puis son visage s'éclaira.
- Et si on mettait un peu de piment dans tout ça ?
Remus pouffa et comme un seul homme, ils se levèrent et se dirigèrent vers le trio de filles. Quand elles les aperçurent, elles cessèrent aussitôt de parler. James prit grand soin de ne pas croiser le regard de Lily.
- Salut les filles, s'exclama Remus. Avec James, on parlait du cours de Botanique et on se demandait si on était les seuls à être complètement perdus en cours ? Le niveau semble être élevé cette année.
- Sérieusement ?
Lily dégagea son épaule de ses cheveux et leva le menton avec un air de défi.
- Écoute Potter, si c'est encore une ruse pour…
James leva brusquement la main pour l'interrompre et s'installa sur l'accoudoir du siège de Lysandra.
- Cette année est sans nul doute la plus difficile de toutes, continua-t-il. Dans notre acharnement à faire régner le désordre dans l'école, nous avons peut-être eu tendance à oublier nos priorités.
- Avec les BUSE qui approchent, je crains bien que nous ne soyons un peu à la traîne.
Lily ricana :
- Et bien entendu vous avez besoin de notre aide pour vous aider ?
James se pencha vers elle. Surprise, Lily écarquilla les yeux. Son regard s'attarda sur ses lèvres. Elle recula jusqu'au fond de son siège, écarlate. James ébouriffa ses cheveux, un air moqueur sur le visage et se tourna vers Lysandra.
- En fait, on pensait à Lysandra, minauda-t-il. Ne le prends pas mal Evans.
- Moi ? fit la jeune fille aux cheveux blancs.
Les paupières de Lysandra papillonnèrent entre James et Lily dont elle guettait la réaction. James s'en voulut de l'utiliser de cette façon mais il n'avait pas le choix, il devait l'amener à créer des liens avec Sirius. C'était son ticket d'entrée dans l'intimité de Lily. Si Lysandra et Sirius se fréquentaient, leurs groupes d'amis respectifs finiraient par se mélanger tôt ou tard. James y voyait là l'opportunité de se rapprocher de Lily. Il pensait que si elle passait plus de temps avec lui, elle verrait qu'il n'était pas bourré que de défauts. Elle verrait à quel point il était drôle et loyal.
Lysandra et Lily se concertaient du regard. James comprit le lien qui unissait les deux filles, un lien semblable à celui qu'il entretenait lui-même avec Sirius. Nulle doute que ce ne serait pas une mince affaire d'acoquiner son ami avec Lysandra, surtout si Lily exerçait tant d'influence sur elle. Elle détestait la bande d'amis au plus au point et, James en était sûr, elle en serait malade de laisser sa meilleure amie sortir avec l'un d'entre eux. Il aurait plus de chance en la casant avec Remus que Lily appréciait un peu plus que les autres mais c'était à Sirius qu'elle plaisait.
James considéra Lysandra comme s'il la voyait pour la première fois et se demanda ce qui attirait tant Sirius chez elle. Depuis qu'il avait rencontré Lily Evans, tous les autre visages lui paraissaient fades et sans intérêt mais il fut forcé d'admettre que la beauté de Lysandra pouvait très bien rivaliser avec celle de Lily. Son visage en forme de cœur étaient complétés par des cheveux argentés, presque blancs qui lui donnaient une apparence éthérée. Ses yeux bruns mouchetés d'or portaient sur leurs paupières de longs cils noirs, lui faisant ressembler à une biche apeurée. Son nez mutin frétillait dans l'attente d'un signe de la part de Lily. Elle mordit farouchement dans sa lèvre inférieure qu'elle avait charnue. Un grain de beauté parfaisait le tout juste en dessous de son œil gauche. James voyait enfin ce qui poussait Sirius vers elle et l'espace d'un instant, il soupçonna Lysandra d'être la descendante d'une vélane au vu de la façon dont elle accrochait son regard.
Il fut soudain ramené à la réalité par la voix sonore de Remus.
- Oui toi, disait-il en regardant Sirius de biais, qui s'était raidi en entendant le nom de Lysandra. Tu es l'une des meilleures élèves de cinquième année. Et je crois même que tu as obtenu les meilleurs scores en Sortilèges et Métamorphoses aux derniers examens.
James rit sous cape. Remus semblait prendre un malin plaisir à torturer l'esprit de Sirius et il admira secrètement son vice naturel.
- Justement, les matières avec lesquelles nous avons du mal, commenta James avec un clin d'oeil.
Lysandra, coinça une mèche de cheveux derrière son oreille, visiblement gênée. A côte d'elle, Mary MacDonald demeurait silencieuse se plongeant dans la contemplation du feu.
-Tu n'es pas si mauvais élève Remus, je suis sûre que tu pourrais te débrouiller seul et aider James.
Elle se tourna vers ses amies, espérant couper court à la discussion.
- Oh non, nous avons vraiment besoin de toi, tu es la seule qui puisse nous aider. Avec toi comme professeur, nous aurions toutes les chances de notre côté.
Lysandra hésita, les regardant à tour de rôle. Elle jeta un énième coup d'œil à Lily qui hocha imperceptiblement la tête.
- Dans ce cas, si vous n'êtes que tous les deux...
- Nous pensions en faire profiter à Sirius et Peter aussi.
Les deux intéressés firent volteface.
- Quoi ?
Peter paniqua. Sirius, lui, resta interdit, suspendu aux lèvres pulpeuses de Lysandra. Celle-ci surprit enfin le regard de Sirius sur elle. L'échange fut long, comme si chacun essayait de déterminer ce que l'un attendait de l'autre.
- C'est d'accord.
James et Remus sautèrent de joie, le premier allant même jusque l'embrasser. Lily s'emporta, accusant James de vouloir profiter de la situation.
- Trop cool ! On se retrouve vendredi à 17h30, dans la cour du clocher. Je crois savoir que tu seras libre à ce moment-là.
Lysandra acquiesça et les deux amis se précipitèrent dans les escaliers en colimaçon qui menaient aux dortoirs, hilares. Ils furent bientôt rejoints par Sirius et Peter. Le premier fulminait. Il claqua la porte derrière lui, sans doute peu désireux de se faire entendre par toute la salle commune.
- A quoi vous jouez tous les deux ? Des cours particuliers de Métamorphose et de Sortilèges ? Et vous osez nous inclure Peter et moi là-dedans ? On n'en a même pas besoin !
- Moi si, releva Peter.
Et il sembla très vite le regretter en voyant l'expression féroce sur le visage de Sirius. Celui de Peter se décomposa et il ravala un hoquet d'effroi. Il se mit à triturer nerveusement les pans de sa robe. Remus prit la situation en main.
- Ça ne nous fera pas de mal de réviser un peu. Nous avons pris beaucoup de retard l'année dernière à cause de tu-sais-quoi.
- Oui et ça ne nous a pas empêché de réussir nos examens avec brio.
- Nous parlons de nos BUSE Sirius, soit l'examen le plus important de notre scolarité.
- Tu veux dire l'un d'eux !
- Ce qui est fait est fait. Tu as entendu Peter ! Au moins, nous serons là pour le soutenir.
Sirius contracta sa mâchoire.
- Pourquoi il a fallu que ce soit Lysandra ? Evans aurait très bien pu faire l'affaire. De plus, poursuivit-il, ça aurait été l'excuse parfaite pour te rapprocher d'elle, James.
- Non, Lysandra est celle qui nous faut. Elle est douée.
James croisa les bras sur sa poitrine. Un éclat de satisfaction passa dans son regard. Sirius voulut répliquer mais le regard sévère que lui adressa Remus lui fit perdre sa constance.
- Je...vous...elle
Il ne termina pas sa phrase et se rua vers la porte en grognant. Ils entendirent ses pas furieux résonner dans les escaliers avant qu'elle ne se referme. Assis sur son lit, Peter leva la main.
- Quoi ?
- Pourquoi vous avez demandé à cette fille de vous donner des cours ?
- Sirius a le béguin pour elle, expliqua Remus. On s'est dit qu'on pouvait lui donner un coup de main.
-Mais comment faire pour les rapprocher si on est tous les trois dans leurs pattes ?
- Bien observé p'tit génie, lança James, ce qui fit rougir Peter. Sirius sera le seul à se présenter au cours de mercredi, seulement il ne le sait pas encore.
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Sirius se sentait encore trahi quand il remonta au dortoir. James et Remus dormaient déjà mais Peter, lui, était encore éveillé et semblait l'avoir attendu. Sirius ne lui adressa pas la parole. Il se déshabilla et sauta sur son lit. Peter ouvrit la bouche comme pour amorcer une conversation. Sirius tira les rideaux de son lit avec une telle force qu'il faillit les arracher de leur tringle. Il venait de couper court à une discussion qui n'avait pas même pas encore commencé. Il pouvait presque entendre la détresse dans les pas lourds de Peter.
Une fois dans le noir, complet – il entendit Peter éteindre les lumières – il repensa aux évènements de la journée. Il revit le regard agréablement surpris de Lysandra quand le professeur Garlic avait annoncé qu'ils travailleraient ensemble. Il revit leurs mains se frôler au-dessus du chou mordeur. Il se souvint de la chaleur de sa peau contre la sienne, de ses cheveux ondulés et argentés inondés de lumière. Ses yeux d'ambre posés sur lui. Son parfum...
Sirius se retourna dans son lit et étouffa un grognement dans son oreiller. Il essaya de diriger ses pensées vers autre chose. Mais il avait beau s'efforcer de s'arracher à ses rêveries, l'image de Lysandra revenait en force dans son esprit. Le rire de Lysandra. Le sourire de Lysandra. Les yeux de Lysandra. Il resta ainsi allongé dans le noir, la face pressée contre la taie de son oreiller.
Sirius ne s'était jamais demandé depuis quand il ressentait ce qu'il ressentait pour Lysandra. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il ne pouvait pas se le permettre. Elle était lumineuse et pure. Ils venaient de deux mondes complètements éloignés, élevés dans des familles aux valeurs différentes. Et même s'il ne ressemblait pas aux membres de sa famille, songea Sirius, il n'était pas non plus le petit ami rêvé. Comme sa mère, il avait également sa part de noirceur. C'était un être brisé. Il ne savait pas ce qu'était l'amour. Il commençait tout juste à s'habituer à l'amitié. Dans sa vie, sa seule source de lumière c'étaient ses amis.
Ce poids qu'il portait sur ses épaules, Lysandra pourrait-t-elle le comprendre ? L'en décharger ? Et même si c'était le cas, est-ce que lui, Sirius, serait prêt à lui laisser ce fardeau ? Elle était fragile, Sirius s'en était aperçu. Il lui assurerait protection et fidélité mais pour le reste ?
Il se mordit la lèvre inférieure. Et s'il leur laissait une chance ? Et s'il cessait d'empêcher son cœur de battre pour quelqu'un ?
De rage, Sirius balança son oreiller contre le plafond de son baldaquin. Il retomba mollement contre son flanc.
- Sirius ? appela Peter dans le noir.
Il se redressa. Peter se tenait à côté de lui et tira légèrement le rideau pour laisser apparaître son visage pale.
- T'es toujours furieux ?
Sirius força un sourire.
- Pas contre toi Peter.
Il se rallongea et cala ses mains sous sa tête.
- Je suis désolé d'avoir été si désagréable avec toi. Je te soutiendrai, si tu en as besoin.
- Quoi ?
- Je viendrais avec toi en cours avec...Lysandra.
Le visage de Peter s'illumina.
- T'es le meilleur.
Sur ce, il referma le rideau et se hissa sur son propre lit. Sirius écouta la respiration de Peter devenir de plus en plus forte pendant qu'il sombrait dans un sommeil profond et bientôt, sans s'en rendre compte il l'imita.
Ce soir-là il rêva. Il rêva de lui et Lysandra. Ils se trouvaient tous les deux dans la serre de botanique. Ils étaient seuls au milieu des plantes. Sirius ne voyait rien d'autre. Elle était la seule à bénéficier de son attention. Elle était tellement belle qu'il en avait le souffle coupé. Elle se pencha vers lui, en fermant les yeux. Sirius éternua et elle disparut, laissant sa place à un chou mordeur à perruque particulièrement entreprenant. Alors qu'il essayait de s'en débarrasser, James, Remus et Lupin firent leur apparition dans la serre. Tous trois griffonnaient à vive allure sur un bloc notes et Sirius comprit qu'ils notaient ses aptitudes à se libérer du chou mordeur. A l'issu de sa bataille, le chou mordeur lui arracha un bras et lui annonça qu'il était trop mauvais pour passer ses BUSE et qu'il devait quitter Poudlard au plus vite.
Sirius se réveilla en sursaut et ne dormit pas de la nuit. Ressassant son rêve dans sa tête, il se promit de devenir plus sérieux en cours.
Je viens de voir que le jeu Hogwarts Legacy avait aussi son propre professeur de Botanique et celle-ci ou celui-ci s'appelle porte le nom de Garlick. Je tiens à préciser que j'ai écrit L'hésitation de patmol bien avant de l'apprendre !!!!!
If you receive this, you make somebody happy! Go on anon and send this to ten of your followers who make you happy or somebody you think needs cheering up. If you get one back, even better! <3
ehe this was supposed to be anonymous but your profile didn't have the potion😭
That's so sweet 🥺❤️🔥
Hey 🐝! I just saw your head cannon requests open and I thought a reader x Ginny being sisters-in-law. Where the reader is married to George and Ginny and her have always been great friends but their bond gets even better once they are family.
I hope school isn’t bogging you down too much, I know I can’t wait until it’s over! 🌼🌻🌷
heyyy, thank you for the request, it might be because i’ve been on a comfort rewatch of greys anatomy (listen, call it basic but its a comfort show and i’m in love with addison shepherd) and I’m getting a lot of ideas for this one from it.
Warnings: brief food mentions, swearing (think thats it but let me know if i’ve missed anything I’ll always add :)
Being sister-in-law to Ginny Weasley (and married to George):
So I think George is at first ecstatic to be marrying someone who gets on so well with his family, particularly his little sister for whom he definitely has a soft-spot
and so he’s pretty glad that you’re so close, especially the weekends when he’s working, and he feels a little guilty for not getting to spend time with you
because it’s fine, you and Ginny are going to get lunch or to see a film or something
and don’t get me wrong, he’s still so glad you and Ginny are such good friends
but for the love of god
if he wakes to find Ginny in his kitchen one more time he’s going to lose it
“It’s eight in the morning... why are you here?”
“(Y/N)’s making pancakes.”
sometimes she’s over for a rant;
Harry’s been acting like his usual oblivious self because for savoir of the wizarding world he truly is dense at times (i mean this affectionately)
most of the time George is on Ginny’s side because he’s the older brother, and that’s his job
but sometimes he’s just as clueless as Harry
(he keeps this to himself of course, he knows better than to involve himself with his bull-headed younger sister and his wife’s heated rants)
when it comes to Ginny herself getting married, you’re 100% a bridesmaid
planning the wedding is something you take very seriously
“Love, go to sleep.”
“but the cake...”
he’s lowkey convinced you’re more involved with Ginny’s than you were with your own wedding
at Ginny’s wedding, after the obligatory ‘break her heart, i’ll break your nose’ talk, George is definitely adding a ‘also, keep your wife out of my house before the hours of 12pm’
ending up with double dates with Ginny and Harry which are chaotic and hilarious especially if its a game night i stg
“Ha Ha chosen-one, you’re on my property! pay up bitch!”
“George, please... it’s just monopoly.”
its worse when he and Ginny are put directly against each other, i’m talking flipped boards and broken playing pieces
and you’re just sat next to harry like ‘we married these idiots?’
Anyway, for all his complaining, George really does love you and Ginny being so close
it’s heart warming to see you get along so well with his family and it’s one of the reasons he loves you so much
but for real though, you and ginny would be iconic besties/ sisters
slightly chaotic oop
anyway, hope this is like what you were looking for and good luck with school, it’s hopefully not to much longer! thank you for the request <3
headcanon requests are open :)
❀ George et Fred l'avaient rencontrée en troisième année et l'avaient tout de suite prise sous leurs ailes. Ils l'appelaient le chupacabra et sa réputation de bagarreuse était légendaire à Poudlard. George, quant à lui, n'avait jamais vu Théodora Tonks autrement que comme le garçon manqué en colère qu'elle était.
Un fameux été 1994, Théodora change du tout au tout et est bien décidée à réclamer le cœur de George Weasley.
/!\ Cette œuvre ne m'appartient pas en totalité. La plupart des personnages (et quelques évènements) qui apparaîtront dans cette fiction sont issus de l'univers du Monde des Sorciers, créés par JK Rowling. /!\
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La fraîcheur de l'hiver s'installait doucement sur le château de Poudlard. Dans le ciel noir, les chouettes et les hiboux peinaient à trouver leurs chemins parmi les nuages d'encre. Théodora dévalait la colline en direction de la petite cabane accueillante d'Hagrid. Ce dernier lui avait demandé de passer pour qu'elle rencontre le nouveau botruc dont il s'occupait. De là où elle se trouvait, elle parvenait à sentir le parfum alléchant de ses biscuits rochers. Elle se frotta les mains à la perspective de bientôt pouvoir fourrer les fameux gâteaux dans sa bouche. Théodora semblait être la seule à Poudlard à apprécier la pâtisserie du garde-chasse. Elle avait immanquablement des goûts douteux en matière de cuisine.
Elle se trouvait à quelques mètres quand elle entendit les éclats de voix qui émanaient de la lisière de la forêt. Elle plissa les yeux pour ajuster sa vision. Théodora reconnut aussitôt la tête blonde pale de Drago Malefoy, encadré par les carrures imposantes de Crabbe et Goyle, ses fidèles acolytes. Elle tendit l'oreille tout en poursuivant sa route. Malefoy semblait aboyer des insultes sur quelqu'un. Les injures fusaient en un flot ininterrompu de lave ardente. De temps en temps, il marquait une pause pour laisser le temps à Crabbe et Goyle d'assimiler ce qu'il disait. Ces deux derniers s'écroulaient de rire, applaudissant comme des primates devant un spectacle de clowns.
Théodora s'arrêta pour voir à qui il s'adressait. Son regard tomba alors sur les visages identiques de Fred et George Weasley. Les jumeaux dardaient Malefoy d'un œil brillant, retenus chacun par un Lee Jordan et une Angelina Johnson essoufflés. Un sourire triomphal s'étalait sur le visage du Serpentard qui reprit de plus belle. L'on pouvait lui reprocher bien des choses mais il fallait reconnaître que sa pugnacité n'avait pas d'égal à Poudlard. Théodora se réfugia derrière un arbre pour les observer sans être vue.
-...une honte pour les sorciers du monde entier,sifflait la voix trainante de Malefoy. Pas étonnant que vous vous comportiez de la sorte. Moi aussi, je me rebellerai contre le règlement si j'habitais dans un tel trou à rats. Je me demande comment fait leur mère pour passer la porte quand on sait qu'elle est aussi imposante que ce balourd d'Hagrid !
Crabbe et Goyle s'esclaffèrent une nouvelle fois. Les visages des jumeaux se durcissaient sous les paroles de Malefoy. Théodora fut aussitôt submergée par une vague de compassion envers eux deux. Les médisances de Malefoy n'épargnaient personne ; elle en avait elle-même fait les frais en son premier jour d'école, le lendemain de la cérémonie des répartitions. Elle avait subi ses attaques sans rien dire et s'était contentée de serrer les poings en se détournant. Cependant, le voir se défouler ainsi sur les frères Weasley avec une telle véhémence la remplissait de rage, sentiment auquel elle était souvent sujette depuis quelques temps.
- Mon père dit que le père Weas-moche n'en a plus pour longtemps au ministère. Apparemment, on s'est finalement rendu compte de sa médiocrité. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'on l'expédie avec un bon coup de pied au...
Théodora ressentit une douleur cuisante sur ses phalanges, les mêmes qui venaient de frapper Drago Malefoy à la mâchoire. Ce dernier s'étala sur le sol, faisant se soulever les mottes de terre. Il leva des yeux surpris sur Théodora qui se tenait au-dessus de lui, le visage toujours déformé par la fureur. Sa lèvre inférieure étaient fendue et un mince filet de sang souillait sa cravate rayée de vert et argent. Il esquissa un sourire douloureux.
- Va jouer ailleurs Malefoy !
- Tiens tiens, on a réveillé la bête, pouffa-t-il en se relevant. T'es le dragon de garde des Weas-moche maintenant ?
Ces derniers semblèrent s'être calmés après l'arrivée de Théodora. Ils parvinrent à se défaire des poignes de Lee et d'Angelina. Théodora les entendait respirer derrière elle. La tension était palpable. Elle sentait leur colère fendre l'air alors qu'ils continuaient d'observer Malefoy.
Il épousseta les pans de sa robe. Une lueur s'alluma au fond de son regard gris ; visiblement, l'idée de molester Théodora à son tour lui donnait une grande satisfaction. Il avait l'air d'un chien venant de débusquer un rat dans les buissons. Son visage trahissait sa malveillance.
- Comment oses-tu poser la main sur moi, infâme sang-mêlé ?
Théodora frémit. Les yeux de Malefoy se posèrent sur ses poings serrés. Il jubilait. Derrière lui, Crabbe et Goyle s'agitaient, curieux de connaître la suite des évènements. Théodora n'avait pas peur d'eux ; en revanche, elle redoutait les paroles acerbes de Malefoy. Qu'il s'attaque à elle était une chose, qu'il s'attaque à sa famille et à ses parents en particulier, en était une autre.
- Tu sais ce qu'on chuchote au sujet de ta mère, Tonks ?
Les oreilles de Théodora bourdonnaient. Elle savait parfaitement ce que pensait les Malefoy du style de vie de sa mère. Elle savait également que les sentiments qu'ils entretenaient à l'égard d'Andromeda Tonks n'avaient rien de tendre.
Théodora ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase et laissa sa colère exploser. Elle s'élança vers Malefoy et levant sa jambe, asséna un coup de genou dans l'abdomen du garçon qui se plia en deux sous l'effet de la douleur. Sa figure se colora d'une belle couleur pourpre. Elle brandit alors, son poing évitant de justesse la main potelée de Goyle qui cherchait son bras pour le retenir. Elle sentit le nez en pointe de Drago se briser sous la puissance de son coup. Le bruit de son os qui cédait envoya une décharge délicieuse le long de son épine dorsale. Crabbe et Goyle s'affolèrent en voyant le sang gicler. Ils prirent Drago chacun par un bras pour l'entraîner vers le château.
Les quatre autres n'avaient toujours pas bougé, la bouche béante. Le cœur de Théodora bondit dans sa poitrine. L'idée qu'elle ait pu infliger la douleur à Malefoy, même infime fût-elle, la délectait. Le bruissement léger du feuillage au-dessus de sa tête suffit à couvrir le murmure de sa respiration haletante. Elle entendit vaguement les clameurs admiratives provenant du petit groupe de Gryffondors mais préféra se retrancher dans sa solitude. Elle se para d'un sourire et reprit la direction de la cabane d'Hagrid, les pensées déjà tournées vers les biscuits-rochers.
On vint chercher Théodora dans son dortoir quelques heures plus tard. Elle cessa de brosser les poils de Plumeau, son chat, pour suivre la préfète de sa maison. Sur le chemin, elles n'échangèrent aucun mot mais Théodora n'eut aucun mal à deviner leur destination.
Côte à côte, elles descendirent une volée de marches et traversèrent un long couloir sinistre, seulement éclairé par la lumière de torches murales. La préfète la conduisait au bureau du professeur Rogue où l'attendait également le professeur Chourave. La professeure de Botanique posa sur elle un regard bienveillant quand elle entra dans la pièce à la lueur tamisée.
Le bureau du professeur Rogue était de nature assez austère et son plafond voûté lui donnait un air de donjon. Des étagères sur lesquels luisaient des centaines de bocaux couraient le long de chaque mur.
La préfète prit congé après avoir soufflé un "bonne chance" à Théodora. Retrouvée seule avec les deux professeurs, elle se maudit elle-même d'avoir cultivé sa fâcheuse tendance à perdre son sang-froid.
- Mademoiselle Tonks, savez-vous pourquoi vous avez été appelée dans ce bureau ?demanda le professeur Chourave.
Elle contourna le bureau en bois de frêne du professeur Rogue pour se retrouver face à Théodora qui haussa nonchalamment les épaules. Les talons de ses bottes de cuir martelaient le sol dallé d'une manière sinistre.
- Je suppose que Malefoy s'est plaint à mon sujet...
- Monsieur Malefoy affirme que vous l'auriez agressé, plus tôt dans l'après-midi. Est-ce vrai ?
- Enfin professeure, vous avez entendu comme moi les témoignages des Messieurs Crabbe et Goyle ! intervint le professeur Rogue.
Il releva légèrement le menton pour toiser Théodora par dessus son nez crochu.
- Je préfère écouter la version de mademoiselle Tonks avant d'établir les faits.
- Les faits,répliqua sèchement le professeur Rogue, chère professeure Chourave, se sont déroulés comme suit. Le jeune Malefoy se promenait à la lisière de la forêt en compagnie de ses camarades de classe quand mademoiselle Tonks l'a agressé.
- Il s'en est pris aux frères Weasley, il fallait bien que quelqu'un riposte !se défendit Théodora en dardant sur Rogue un regard plein de défi.
- N'avez-vous pas jugé utile de faire appel à un professeur au lieu de rendre justice vous-même ?
Théodora se contenta de baisser les yeux, préférant se murer dans le silence. Elle avait beau jouer les dures, le regard glacé du professeur de potions l'intimidait. Elle croisa les mains derrière son dos pour les empêcher de trembler mais se redressa pour faire croire à ses interlocuteurs qu'elle n'avait pas perdu sa contenance. Elle entendit nettement le professeur Chourave pousser un soupir.
- Le règlement de l'école interdit les duels à la baguette magique mais les jeux de mains sont tout autant sévèrement punis.
La ton de sa voix fit frissonner Théodora qui n'avait pas l'habitude d'entendre le professeur s'exprimer si durement.
- J'enlève cinquante points à Poufsouffle, reprit-elle.
Théodora étouffa sa plainte en mordant sa lèvre avec force. Elle pensa à la lettre qui tomberait bientôt entre les mains de ses parents, celle qui relaterait ses dernières frasques. Elle sentit un frisson d'effroi caresser son échine lorsqu'elle imagina leurs mines déçues. Ils l'avaient prévenue maintes fois de se faire toute petite, d'éviter les ennuis et surtout les bagarres. Mais Théodora avait toujours eu du mal à taire ses pulsions. Elle s'exprimait avec ses poings et n'hésitait pas à cogner si elle en ressentait le besoin. C'était sa façon bien à elle de rendre justice. Rogue grimaça et grogna doucement en croisant les bras sur sa poitrine, faisant onduler les pans de sa robe et lui donnant l'allure lugubre d'un corbeau.
- Seulement cinquante points ? Je vous rappelle qu'à l'heure même où nous parlons, le jeune Malefoy se trouve à l'infirmerie, souffrant le martyr.
Le professeur Chourave leva un regard surpris vers lui.
- Qu'êtes-vous en train de suggérer ?
Le professeur Rogue esquissa l'ombre d'un demi-sourire, le seul geste de bonheur qu'il fût capable de réaliser.
- Je propose qu'on enlève cent points à mademoiselle Tonks, une sanction que j'estime plus que clémente.
Le professeur Chourave secoua énergiquement la tête en signe de dénégation.
- J'enlève cinquante points à Poufsouffle et Théodora Tonks sera également de corvée dans les serres pendant un mois.
Elle se tourna alors vers Théodora dont le cou s'enflammait d'embarras.
- Vous arracherez les mauvaises herbes et vous occuperez de mes plantes. Je vous enverrai un hibou pour vous présenter plus amplement les termes de cette punition.
A côte d'elle, le professeur Rogue grinçait des dents, visiblement peu satisfait de la sentence prononcée.
- Vous pouvez disposer.
Thédora reçut un hibou au cours de la semaine suivante, la sommant de se rendre aux serres de Botanique le vendredi après-midi après les cours. Elle s'y rendit en traînant des pieds. Quand elle entra dans la serre numéro quatre, une bouffée de chaleur la frappa de plein fouet et colla à sa peau comme une ventouse. Le professeur Chourave était là, penchée sur un bubobulb dont elle extrayait le pus avec une douceur infinie. Elle n'avait pas semblé remarquer l'arrivée de Théodora qui toussota pour attirer son attention.
- Ah bonjour mademoiselle Tonks !chantonna-t-elle en scellant un flacon de pus.
Elle paraissait étonnamment joyeuse compte tenu des récents évènements qui les avaient toutes les deux poussées à se réunir dans cette serre, un vendredi après-midi ensoleillé.
- J'espère que vous avez apporté vos gants de protection.
Théodora acquiesça vivement en tapotant la poche intérieure de sa robe, là où elle avait casé ses gants.
- Comme je vous l'ai expliqué dans la lettre que je vous ai envoyée, vous serez de corvée tous les vendredi pendant un mois et au-delà si besoin est.
Elle retira ses gants en peau de dragon et les rangea dans l'armoire derrière elle. Théodora réalisa que c'était la première fois qu'elle voyait le professeur sans ses protections. Ses yeux tombèrent sur ses doigts fins, sur l'anneau brillant qui ornait son majeur. Avait-elle une vie en dehors de l'enceinte du château ? Avait-elle quelqu'un de spécial qui l'attendait à l'extérieur ? Le professeur surpris son regard. Elle ne tenta pas de cacher ses mains, comme Théodora s'y était attendue. Elle lui sourit et des rides se dessinèrent autour de ses yeux.
- Inutile de vous dire que j'ai été très surprise d'apprendre ce qui s'était passé entre vous et monsieur Malefoy.
Le visage de Théodora s'assombrit.
- Surprise parce que j'ai réalisé que je m'étais trompée à votre sujet. Jusqu'à présent, je vous croyais différente de votre sœur mais maintenant, je sais que vous êtes aussi prompt à l'indiscipline que Nymphadora.
Elle rit doucement, suscitant un sourire sur les lèvres de Théodora.
- Je ne risque pas de m'ennuyer avec vous.
Son rire s'évanouit. Le professeur Chourave retrouva son sérieux.
- Vos raisons étaient louables, c'est pourquoi je ne ressens pas le besoin d'être sévère avec vous. De plus, vous êtes une très bonne élève et vous avez montré un réel talent pour ma matière. Je ne doute pas que vous traiterez mes plantes avec respect et soin. Peut-être vous découvrirez-vous une vocation dans cette branche, qui sait ?
Elle lança un clin d'oeil en direction de Théodora et ajouta :
- J'ai pris le soin de dresser une liste des tâches à accomplir que vous trouverez sur mon bureau. Je reste disponible si jamais vous veniez à être en difficulté.
Théodora la remercia et le professeur quitta la serre en sifflotant joyeusement. Retrouvée seule, la jeune sorcière se dirigea vers le bureau. Elle parcourut d'un œil vif la liste du professeur Chourave et poussa un soupir en comptant le nombre de corvées à effectuer. Loin de se laisser abattre, elle rassembla ses cheveux en une queue de cheval et attrapa un balai et une pelle. Elle entreprit de nettoyer les tables maculées d'engrais. Elle rangea les produits contre les limaces sur les étagères, recompta les cache-oreilles, arrosa les plantes, rempota les pots. Elle travaillait en fredonnant, se trouvant ravie de pouvoir accomplir toutes ces tâches. Théodora se rendit vite compte que sa punition n'en était pas vraiment une. Elle se sentait apaisée au milieu de toutes ces plantes. Même la chaleur étouffante de la serre ne semblait plus la déranger. Les heures s'étiraient mais Théodora se complaisait à aller et venir dans la serre, redoutant le moment où elle devrait raccrocher ses gants et retrouver le brouhaha de sa salle commune. Il y avait encore tant à faire !
Munie d'une pince et de ses gants en peau de dragon, Théodora s'approcha d'un figuier abyssinien. C'était la première fois qu'elle en voyait un d'aussi près. La plante n'était pas au programme de première année mais elle avait lu assez de livres de botanique pour savoir exactement comment s'y prendre avec elle ; visiblement, le professeur Chourave avait assez confiance en elle pour lui laisser la responsabilité d'une plante aussi capricieuse. Elle taillait en silence, les sourcils arqués, concentrée sur ses gestes.
- Pas mal ta punition !
Théodora sursauta et laissa échapper un petit cri aigu. Elle se tourna vers la voix qui l'avait interpelée. Les jumeaux Weasley lui souriaient à l'autre bout de la serre.
- Pourquoi on n'est jamais de corvée dans les serres ?s'enquit l'un d'eux en grognant.
- C'est comme s'ils faisaient exprès de nous tenir éloignés des plus grandes sources de divertissement,commenta l'autre.
Ils secouèrent la tête avec un air faussement consterné et s'approchèrent de Théodora d'une démarche bondissante.
- Qu'est-ce que vous faîtes ici ?
- Avec George, on s'est rendu compte qu'on ne t'avait pas remercié pour ce que tu avais fait pour nous.
- Nous ne sommes pas facilement impressionnés mais je dois avouer que ton crochet du droit était incroyable.
Ledit George mima le coup de poing que Théodora avait asséné à Malefoy. Son frère grimaça et s'affala sur le sol de la serre, dans une parfaite imitation du serpentard. Ils éclatèrent de rire, se tenant le ventre. Théodora était trop stupéfaite pour parler. Ils l'avaient rejointe volontairement ; ils s'étaient donc renseignés pour savoir où elle se trouvait. Ils étaient là pour elle, pour lui exprimer leur gratitude. Elle sentit une boule de chaleur se former dans sa poitrine.
Théodora les regarda tour à tour. Elle n'avait jamais eu l'occasion de leur parler et ne les connaissait que de nom. Elle savait qu'ils étaient assez populaires dans l'école, connus pour être des farceurs impénitents, au cœur de tous les évènements à Poudlard. Qu'on les apprécie ou non, personne ne pouvait s'empêcher de les admirer, de rechercher leur compagnie et d'applaudir leurs méfaits.
Plus vieux qu'elle de deux ans, les jumeaux entamaient leur troisième année à Poudlard. Théodora les avait remarqués dès le premier jour du mois de septembre alors qu'elle se faufilait sur les quais pour rejoindre le Poudlard Express. L'un d'eux câlinait une tarentule géante sous les regards excités de son frère et de Lee Jordan, heureux de leur présenter son animal de compagnie. Curieuse, elle s'était demandée si une telle compagnie était autorisée à l'école. Dès lors, elle n'avait jamais cessé de s'intéresser à eux, toujours au premier rang chaque fois que leurs farces troublaient les couloirs du château.
Les jumeaux avaient retrouvé leur calme et l'observaient en silence.
- Tu as encore du pain sur la planche on dirait.
Théodora haussa les épaules.
- Pas vraiment, il ne me reste qu'à choyer quelques plantes et passer la serpillère et j'aurais fini en un rien de temps.
- D'accord,firent-ils en chœur.
Ils attrapèrent une serpillère chacun.
- On va te donner un coup de main.
- Non non non, ne vous en donnez pas la peine. C'est ma punition.
- Punition que tu dois effectuer après nous être venue en aide. On te doit une fière chandelle, alors laisse-nous au moins te rendre la pareille.
- Vous n'êtes pas obligés.
Le jumeau qui venait de parler leva les yeux au ciel. Il se dirigea vers un coin de la serre et posa la serpillère à terre, prêt à frotter, aussitôt imité par son frère. Celui-ci prit la parole :
- Au fait, moi c'est Fred et lui c'est George.
- Je m'appelle Théodora Tonks.
Les visages de Fred et George s'illuminèrent.
- Attends ! T'es la petite sœur de Tonks ?
Théodora esquissa un sourire gêné. Jusqu'à présent, lorsqu'elle mentionnait être la petite soeur de Nymphadora Tonks, les gens la dévisageaient avec un regard noir avant de se plaindre avec passion des méfaits de la métamorphomage. Elle soupira.
- Je tiens à m'excuser de sa part pour tout ce que...
George l'interrompit, les yeux brillants et désinvoltes.
- Tu plaisantes,s'écria-t-il. Cette fille est un génie de la farce, une de nos meilleures rencontres à l'école. Son esprit facétieux ne sera jamais oublié, nous lui devons tant.
Il posa la main sur son cœur et leva les yeux vers le plafond avec un air solennel. Théodora ne put s'empêcher de sourire. Il émanait de lui quelque chose d'étrange ; une lumière radieuse et bienveillante.
- Tu es une métamorphomage toi aussi ?s'enquit George. Comme ta sœur ?
Théodora perdit son sourire. Elle leur tourna le dos, faisant mine de s'intéresser au figuier abyssinien.
- Je n'ai malheureusement pas hérité de son talent.
Elle les entendit alors s'activer derrière elle. Théodora leur en fut reconnaissante de ne pas s'attarder sur le sujet. Les jumeaux s'appliquaient dans leurs tâches mais cette attitude sérieuse s'évanouit aussitôt quand George glissa dans l'eau laissée derrière par la serpillère de son frère. Celui-ci partit dans un grand éclat de rire, bientôt rejoint par Théodora. George se releva en pestant mais ne parvint pas à cacher le sourire qui étirait ses propres lèvres. Il jeta une poignée de bouse sur Fred qui s'étala par terre sans s'arrêter de rire pour autant.
Théodora eut tout le loisir de les observer discrètement et remarqua plusieurs traits chez l'un qui le distinguaient de l'autre. Le visage de Fred paraissait légèrement plus rond que celui de George et ce dernier était légèrement plus grand. Un petit grain de beauté saillait le cou de George, petit détail introuvable chez son jumeau. Leurs regards ne pouvaient pas non plus être plus différents. Bien que tous deux étincelaient de malice, celui de George était tinté d'un velours plus doux, plus chaleureux.
- On t'intrigue ?
George la considérait lui aussi. Théodora se détourna en rougissant et retourna à ses plantes.
- Je suis juste étonnée de vous voir si appliqués. Vous donnez souvent l'impression d'être chaotiques de nature.
Fred ricana.
- Rassure-toi on l'est. Disons que nous savons rester sage quand la situation l'impose.
Il y eut plusieurs autres imprévus, durant lesquels Fred se fit mordre par un plant de snargalouf. Il paniqua et prétendit que la plante l'avait mordu avec tant de force qu'il faudrait sûrement lui amputer le doigt. George l'accusa de dramatiser et ils passèrent le reste du temps à se chamailler et en quelques minutes, la quantité de corvées avait sensiblement augmenté. Théodora en fut quelque peu ennuyée mais elle y voyait également l'opportunité de passer plus de temps avec les jumeaux. Ils se confondirent en excuses et promirent de tout nettoyer en quatrième vitesse.
Epuisée et affamée, Théodora s'arrêta pour consulter sa montre et réalisa avec amertume que le professeur Chourave ne lui avait pas précisé l'heure de la fin de sa retenue. Elle se débarrassa de ses gants et les fourra dans la poche de sa jupe.
- Je vous serai éternellement reconnaissante pour votre aide.
Fred et George qui s'étaient accordé une pause étaient allongés sous une table. Ils tournèrent vers elle des visages usés.
- Encore une fois, nous n'avons fait que te rendre la pareille pour ce que tu as fait pour nous dans la forêt.
- Même si on aurait pu faire autant de dégâts,ajouta Fred. Pas avec nos poings, bien entendu.
- Une farce soigneusement préparée peut aussi faire office de vengeance parfaite.
Théodora sourit. Elle devina sans mal ce qu'ils avaient en tête et espérait bien avoir raison.
- Vous compter piéger Malefoy ?
Les jumeaux haussèrent les épaules, un air malicieux passa furtivement sur leurs visages.
- Nous préférons garder cela secret pour le moment.
- Pour garder l'effet de surprise.
Ils complétaient la phrase de l'autre. Théodora n'était pas étrangère au phénomène de gémellité mais elle se trouvait toujours fascinée devant l'étrange lien qui unissait les doubles. Leur synchronicité ne manquait jamais de l'amuser. Elle poussa un cri d'excitation.
- Comment ? Vous allez remplacer son shampoing par de la teinture ? Piéger son chaudron pour que celui-ci explose en cours de Potions ? Ensorceler sa plume pour transformer toutes ses dissertations en chansons grivoises ? Remplir ses chaussettes de veracrasses ? Lui envoyer des lettres d'amour en lui faisant croire que c'est Rusard qui les a écrites ?
Les jumeaux riaient, visiblement surpris de témoigner de tant d'espièglerie de sa part. Plus Théodora parlait, plus les idées fusaient dans sa tête. Elle avait toujours adoré les farces. Quand on grandit avec une sœur comme Nymphadora Tonks, la malice et la facétie devient une partie importante de votre vie.
Petite et pas encore en âge d'étudier à Poudlard, à chaque vacance d'été, elle attendait le retour de sa sœur de l'école avec impatience pour entendre toutes les fabuleuses aventures qu'elle avait vécues avec son amie Tulipe Karasu. Nymphadora ne manquait jamais alors de lui rapporter des produits de chez Zonko et les deux sœurs s'amusaient à les tester sur leurs parents ; ceux-ci faisaient d'abord mine de les réprimander mais finissaient toujours par s'écrouler de rire avec elles.
- Est-ce que je peux y participer ? S'il vous plaît, ajouta-t-elle face à leur étonnement.
Les jumeaux firent une moue appréciatrice.
- George, est-ce que tu penses à la même chose que moi ?
- Que Théodora devrait rejoindre notre trio chaotique ?proposa George d'un ton excité.
- Il nous faut un quatrième cerveau et elle a l'air plutôt futée.
- Moi, j'apprécie ses talents de bagarreuse. Elle a l'apparence fragile d'une licorne mais elle est aussi féroce qu'un chupacabra.
Ils échangèrent une poignée de main avant de passer chacun un bras autour des épaules de Théodora. L'odeur de la bouse de dragon restée accroché sur la chemise de Fred la fit grimacer.
- Théodora Tonks, je suis fière de t'annoncer qu'à partir d'aujourd'hui tu rejoins officiellement la cour des Grands.
Théodora demeura interdite. George resserra son étreinte et le halo de lumière qui l'entourait lui et son jumeau sembla s'étendre pour envelopper la jeune sorcière. Elle sortit de la serre à leurs côtés et quand les têtes se tournèrent vers ce nouveau trio, elle sut que sa vie était sur le point de changer à tout jamais.
- Bienvenue, petit chupacabra.
Ça fait deux mois ou plus que j'essaie d'écrire la suite de Prankster Darling
dear writers who are slower/take more time with their writing or writers who are on hiatus or writers who are trying to find their voice again, i see you and i love you and you are valid
Tik Tok made me hate the HP community...I'm still a Potterhead though
Same same 💞
no words can describe how much i love Alexandre Desplat
So cute
staring
pairing. george weasley x gn!reader
summary. when hermione catches y/n staring at george from across the room, she teases them for it
pronouns used. they/them
warning/s. none! | word count. 421 |
nav.
*ೃ༄
The sweater that Y/N was wearing engulfed their entire torso, the the close stitching keeping them warm. It was almost time for Christmas break, and everyone was joyous. There were smiles on almost everyone’s faces, laughter filling the common room. Conversations were taking place everywhere, yet Y/N wasn’t participating in a single one. They were distracted by a certain someone from across the room.
George was sat with his brother, Fred, along with Angelina and Lee, who were all giggling with each other. Y/N only picked up on George’s giggles, tuning in on them as they smiled to themself. His laughter alone made their heart skip a beat. Their eyes danced along the lines beside his eyes that only formed when he smiled, before dropping to look at his crinkled nose. The tip of it was red, a natural blush on his face that sometimes got just as red as his hair.
Y/N couldn’t take their eyes off of him.
Everything from his dimples to his freckles entranced them, drawing them in more and more with each second passing. They didn’t know how long they had been staring at the young boy, but it was certainly long enough for a friend to notice. Y/N barely felt a tap on their shoulder, though the tap snapped them out of their trance. Their head had snapped back to look behind them, curious as to who was there.
It was Hermione, whose smile was bright behind her bushy hair. She giggled as they made eye contact, sitting down beside them comfortably. She clutched their arm lightly, giddily beginning to speak in a teasing tone. Something about Hermiones’ tone, Y/N knew exactly what she was going to say.
“You’re staring at George!” Hermione was giddy and smiling, gripping Y/N’s arm tighter as she spoke. “You fancy him!”
“Shhhh,” Y/N exclaimed, before breaking out into a fit of giggles. They’d fancied George for nearly two months now, longer than any other person they’d fancied before. It was a new feeling, the word “fancy” not quite describing how they felt about him anymore.
Hermione took it upon herself to start teasing Y/N. She’d made every joke in the book, acting like the young schoolgirl she was. They let her, too, only after she promised to stay quiet. They were certain George hadn’t fancied them back, and didn’t want him to catch wind of it.
“You’re whipped, L/N. Absolutely whipped.”
That was certainly one way of putting it.